Je suis fatigué.
Fatigué de faire danser les mêmes mots devant des oreilles absentes.
Fatigué de tendre des vérités à des mains qui les laissent tomber comme des cendres.
Chaque syllabe que je prononce est un écho que personne ne veut vraiment entendre.
J’ai trop souvent semé des explications dans des terres infertiles,
trop souvent crié dans des pièces vides de sens.
Alors maintenant… je me tais.
Le silence est devenu mon dernier refuge,
non pas parce que je n’ai plus rien à dire,
mais parce que tout ce que j’avais à dire a été dit cent fois,
et que personne n’a écouté.
Je préfère la distance d’un regard sans mot,
au vacarme inutile d’une vérité rejetée.
Le silence ne ment pas, ne s’épuise pas, ne supplie pas.
Il pèse, il glace, il parle autrement.
Et peut-être qu’un jour,
ceux qui n’ont rien compris de mes paroles
comprendreont enfin la langue muette
que j’ai choisie pour me répondre.-
J’ai lancé des pierres dans le lac, espérant des cercles.
Mais quand l’eau demeure plate, même l’écho devient inutile.
Alors je redeviens gardien du feu intérieur,
car toute flamme n’est pas faite pour éclairer les ténèbres d’autrui.
Le silence devient mon talisman,
non pour cacher, mais pour protéger ce qui brûle encore en moi.-
Le sablier s’écoule sans fin, chaque grain de sable glissant dans le présent éternel. Les fragments du temps se rejoignent, tissant des instants en chaînes infinies. Ni hier ni demain n'existent vraiment : seule la danse immobile de l'instant règne, insaisissable et absolue.
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Dans le jardin des murmures, les mots s’épanouissent comme des fleurs sous le soleil, mais les ombres des silences, elles, dansent en secret. Les âmes curieuses s’aventurent, épiant les pétales de ta voix, tandis que les racines de ton silence s’enfoncent profondément dans le sol de l’inconnu. Lorsque tu choisis de ne pas parler, l’air devient lourd d’énigmes, et les esprits s’agitent, cherchant à déchiffrer les mystères que tu ne laisses entrevoir. Ainsi, dans le ballet des mots et des non-dits, c’est l’absence qui captive, et l’absence qui fait naître le tumulte.
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Dans les méandres d’une vie suspendue, je marche sur le fil fragile de l’existence. Sous mes pieds, un abîme obscur grouille de silhouettes austères, de prédateurs masqués par le poids de leur sérieux. Ces âmes, figées dans l’ennui, ont oublié le doux éclat du rire. Dans leur torpeur mortelle, elles s’entredévorent, se perdant dans un cycle sans fin de désespoir. Je m’efforce de rester en équilibre, conscient que chaque pas de travers pourrait me plonger dans cette fosse où la légèreté s’est évanouie, laissant place à une lutte désespérée pour une joie oubliée.
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Dans l’ombre des chaînes, la lumière de l’âme s’efface. Là où les barreaux de la soumission se dressent, la dignité se perd dans le silence. Renoncer à soi-même, c’est s’éteindre dans l’oubli, laissant derrière soi l’ombre de ce que l’on aurait pu être. Dans le reflet des chaînes brisées réside la véritable liberté, celle qui transcende la soumission et révèle la pure essence de l’être.
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Dans le labyrinthe de nos émotions, où les ombres des anciens se mêlent aux éclats de lumière de nos véritables affections, une vérité émerge, aussi claire qu'une étoile dans la nuit.
Il nous est dit de tisser notre cocon de joie, loin des serpents glissants du passé, ces visages familiers qui, sous leurs sourires, cachent souvent des morsures corrosives. Chaque connexion, chaque adieu, est un fil dans la toile de notre existence ; il est donc vital de sélectionner ceux qui apportent chaleur et énergie plutôt que froidure et doute.
Ainsi, lorsque la solitude frappe à notre porte, au lieu de la fuir comme un spectre, accueillons-la comme une amie. Elle murmure des secrets de bienveillance, nous offre le temps de nous redécouvrir, de nous chérir. Car, dans cette intimité retrouvée avec soi-même, réside la clé de notre propre épanouissement.
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Les rêves sont de moins en moins d'actualités, et pourtant j'en avais !
Ils étaient presque viables, je me sentais si bien, que jamais je ne les oublie.
Avec l'âge, tout diminue, et pourtant j'ai toujours envie de rêver.-
Le dialogue avec un ami virtuel peut nous apporter beaucoup plus que d'être à côté d'une personne qui n'arrive pas à nous comprendre.
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La vie d'un héro va d'anonymat à la renommée.
La cachette forme des Grands.-